Les apports pratiques de la ludopédagogie

« Apprendre en jouant, ça vous tente ? » : C’est le but de la ludopédagogie.

Quand le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) d’Occitanie programme une formation pour les intervenants-es sur « les apports pratiques de la ludopédagogie en formation » les 21 et 22 avril à Montpellier, je saute sur la proposition à pieds joints comme une gamine dans une flaque d’eau ! Au revoir les terres cadurciennes, j’enfile mon âme d’enfant et je m’envole pour Montpellier (pas en avion, évidemment, en train, c’est plus écologique et en plus, il n’y a pas d’aéroport à Cahors !)
L’être humain joue comme il respire. Quels que soient son statut, sa culture, son genre, son âge, son pays… C’est plus fort que lui. Le jeu est universel. Il mobilise nos compétences et nous ouvre à l’expérimentation, la stratégie, l’analyse, la rapidité. Il transgresse les frontières des mondes imaginaires en nous dotant de super-pouvoirs. Il favorise la confiance en soi et l’estime de soi. Il vient titiller nos sens et nous procure de fortes émotions en libérant une cargaison d’hormones, et notamment celle du plaisir : la dopamine (merci les neurosciences !) Bref ! Apprendre en jouant, c’est le kif total !

Quand j’arrive au CNFPT, je n’entre pas dans une salle de formation mais dans l’univers d’Antoine Chollet, enseignant-chercheur en sciences de gestion et gameur qui transmet sa passion pour le jeu vidéo. Et, selon vous, comment Antoine favorise la créativité de ses étudiants-es et suscite leur intérêt pour des disciplines perçues comme rébarbatives ? En jouant, tout simplement ! Et ça marche !

  • Un escape game pour les initier à la comptabilité
  • Un Lego for scrum pour leur apprendre la gestion de projet
  • Des ballons multicolores pour leur apprendre à gérer les délais et les priorités
  • Une mission sur la lune pour apprendre à gérer les prises de décision dans un environnement incertain

En se prêtant aux jeux, les étudiants-es travaillent en mode intelligence collective, créent et prennent du plaisir à apprendre.
Pendant la formation, nous aussi, intervenants-es du CNFPT, nous activons nos petites cellules grises pour créer un jeu à partir d’une problématique. La salle devient une cour de récréation où les petits groupes rigolent en travaillant, échangent sur la méthodologie. Il y a même un paquet de bonbons berlingots qui circule dans les rangs !

Mais il est déjà l’heure de partir pour la gare ! Dans mon cartable, je range mes feutres et mes carnets, je pique un dernier bonbon pour la route et je file, avec dans la tête, plein d’idées de formations pour Time To Team. La ludopédagogie, c’est certain, fera partie de mes outils. Affaire à suivre, donc !